Autogestion - Entre mythes et pratiques
Une analyse d'Alexandre Liesenborghs - 2017

Le dictionnaire définit l’autogestion comme la gestion d’une collectivité par elle-même. Une notion à priori simple, claire et précise. Et pourtant, elle fait encore et toujours couler de l’encre. Parfois promue comme l’arme ultime au sein des luttes anti-impérialistes et anticapitalistes ; mais aussi, souvent, crainte pour son fonctionnement vécu comme trop lourd, trop contraignant ou trop complexe par celles et ceux qui la pratiquent.
Pourtant, des réflexions théoriques sur l’autogestion, on en a eut. Des rouges, des noires, des vertes et des moins mûres en passant de l’Espagne de 1936 aux nombreux exemples d’usines autogérées et reprises par leurs ouvriers et ouvrières. Malgré tous ces récits, de quels cadres pratiques disposons-nous aujourd’hui pour pouvoir appliquer et faire évoluer l’autogestion dans nos collectifs ? Non pas en tant que concept à défendre mais comme concept à vivre.
Ce texte n’est donc pas un pavé dans l’autogestion, mais plutôt une contribution technique sur cette notion où réflexions et expériences concrètes de collectifs divers seront mises en tension afin d’amener une pierre de plus aux envies d’autogérer nos collectifs. Ceci dans l’espoir de voir, à terme, l’autogestion devenir un mode d’émancipation collectif généralisable et généralisé et dont les essais de chaque collectif deviendront terreau de l’évolution des pratiques et visions autogestionnaires partout ailleurs.
