À cheval sur le dos des oiseaux
Théâtre
Elle s’appelle Carine Bielen. Le soir, elle boit un petit verre de rouge pour dormir tranquille. Elle a un peu peur du noir, faut dire. C’est de la piquette hein, mais elle aime bien quand même. C’est vrai que l’alcool, ça fait de la misère. Elle ne cesse de le répéter. Elle ne se souvient plus comment elle a eu ce fils, Logan. Mais ce fils lui change la vie... avec lui, elle a « reçu le monde en entier », comme elle dit.
À travers une parole intime, ce monologue traverse l’histoire d’une femme issue d’un milieu précaire et qui a été reléguée, dès l’enfance, vers une filière handicapée. Un processus de relégation, fruit d’un système économique et social discriminatoire.
Un système qui protège mais aussi qui décide et impose ses normes (test QI, mises sous tutelle, etc). En raison de ces normes aux limites toujours discutables, des personnes sont écartées de leur propre histoire.
Carine Bielen est un personnage fictif, elle n’existe pas. Mais il existe des milliers de Carine Bielen sur cette terre, pris dans les filets du contrôle social et de ses aveuglements normatifs. Dans A cheval sur le dos des oiseaux, Céline Delbecq cherche à leur donner la parole.
C’est un bijou, tendre et juste.
Tickets et réservations sur le site du festival Voix de femmes :
Prix de soutien : 15€
Prix moyen : 10€
Prix solidaire : 5€
Photographie : Alice Piemme /AML