Nos thématiques de travail

Systèmes de domination

Cette thématique a pour objectif de lutter contre les systèmes et imaginaires de dominations.

Contexte et diagnostic

Les systèmes et imaginaires de domination produisent des inégalités, de la violence. Les trois principaux systèmes que sont le capitalisme, le patriarcat et le racisme ont de multiples incidences : souffrance au travail, précarité, exploitation à outrance des ressources, saccage des écosystèmes, exclusion, sexisme, homophobie, validisme, etc. La liste est loin d’être exhaustive !

Ces systèmes de domination alimentent et entretiennent des imaginaires consolidant leurs pouvoirs et motivant les logiques à l’œuvre : accumulation des richesses ; confusion et brouillage des rapports de force ; division des forces de mobilisation ; exploitation des forces et des outils de production ; financiarisation et privatisation ; maintien des inégalités sociales, politiques, économiques et culturelles ; discriminations de genre, de race, de classe, etc. Ces logiques minorent le rôle social de l’État, en exacerbent les expressions sécuritaires, les possibilités de contrôle. Elles favorisent la fragmentation des solidarités, la délégitimation des mouvements de contestation. Elles engendrent l’isolement, la défiance. À un autoritarisme brut et explicite se substitue alors une somnolence de la pensée critique. Elles s’insinuent et s’exercent à tous les niveaux de notre quotidien : dans les institutions, dans l’accès aux soins, au travail, à l’école, dans les médias, les espaces publics, les foyers, nos corps, etc. Elles produisent des violences, là encore, multiples et diffuses : violences symboliques, physiques, institutionnelles, morales et psychologiques.

Enjeux

Quatre enjeux sous-tendent la thématique :

  1. identifier ces systèmes de domination, leurs logiques et moyens de subsistances, comprendre leurs fonctionnements.
  2. identifier comme tels les processus ou espaces critiques intégrés aux systèmes de domination, en saisir les fonctionnements afin de pouvoir agir dessus, que ce soit depuis ces espaces ou en dehors, en proposant de nouvelles manières de faire et de penser.
  3. soutenir les voix et voies, perturbatrices de ces systèmes et imaginaires, qui sont tantôt invisibilisées, tantôt silenciées. Participer à leur visibilisation, les écouter et les relayer.
  4. prendre la mesure des privilèges et des effets qu’ils engendrent.

Une analyse systémique, tenant compte de la complexité de ces systèmes, de leurs interactions les uns avec les autres, permettra de mieux rendre compte de la manière dont chacun, chacune a intériorisé les mécaniques oppressives produites par le système en lui-même. Nul·le n’échappe aux logiques de privilèges et/ou d’oppression. Une perspective systémique, s’intéressant à qui jouit de quoi, comment et avec quels effets, est évidemment essentielle afin de comprendre ces problématiques d’oppression, dans une approche plus globale de leurs problématiques et logiques à l’œuvre.