J’ai mal à mon toit ! Un autre regard sur la crise du logement en Belgique francophone
Une analyse de Maud Bailly
Un habitat, c’est bien plus qu’un toit. En Belgique, l’article 23 de la Constitution garantit le droit de chacun·e à un logement décent. Or, pour une part croissante de la population, l’effectivité de ce droit est mise à mal : trouver un logement de qualité est devenu de plus en plus difficile, voire impossible pour certain·e·s. Ce qu’on appelle la « crise du logement » est en fait une crise structurelle et systémique d’accès au logement qui dure depuis des années et s’est aggravée avec la crise de 2007-2008 ; il s’agit d’une conséquence particulièrement délétère du mode néolibéral de gouvernement de nos sociétés. Cette crise résulte d’un ensemble de choix politiques et exprime un certain état du rapport qui oppose des forces sociales antagonistes. L’analyse qui suit dresse un état des lieux du mal-logement, décortique le fonctionnement du marché du logement et propose, enfin, des pistes de solutions en faveur de la socialisation du logement et de l’expérimentation populaire.
Cette analyse s’inscrit dans une trilogie sur la thématique de l’habitat :
- Pour un état des lieux de la législation sur l’habitat léger, voir : Maud Bailly, « Le Poids du léger – Débroussailler le labyrinthe juridique de l’habitat léger en Wallonie », Barricade, 2019.
- Pour une analyse sociopolitique de l’habitat léger, voir : Maud Bailly, « Habiter léger – Une alternative sociale, écologique et culturelle ? », Barricade, 2019.